Posté le 3 août 2010 par Fred
Les faux amis de l'apprentissage musical
Posté le 17 décembre 2018 par Fred.
Maîtriser un instrument dépend de plusieurs facteurs :
Votre détermination, organisation, endurance, patience et ténacité (eh oui ! Ça ne vient pas tout de suite, ni le lendemain) mais aussi un facteur très important et souvent négligé :
Que travailler ?
Et c'est là où les idées reçues peuvent vous orienter vers des faux amis, c'est à dire des moyens de progresser qui prennent des raccourcis vous rendant l'accès à un niveau supérieur beaucoup plus laborieux.
Pas compris ? Utilisons une métaphore :
La progression est un très long escalier dont les marches sont de plus en plus grandes, on vous propose de gravir les marches une à une pour vous entraîner et vous muscler, ça vous paraît long et difficile, et à coté de ça, on vous propose d'arriver sur la marche centrale grâce à un ascenceur, si vous prenez l'ascenseur, vous arrivez sur la marche centrale de l'escalier mais la prochaine marche sera tellement haute qu'elle sera quasiment infranchissable pour vous, ah mais vous pourrez comme tout bon idiot vous moquer des gens qui gravissent les marches une à une, ça durera des mois, peut-être des années, mais arrivera un moment où vous serez toujours sur cette marche (ou eventuellement la supérieure après beaucoup d'efforts) et que vous vous ferez dépasser...
De plus, le fait d'avoir pris ce raccourci sans faire trop d'efforts vous empêche de vous rendre compte de la somme de travail à accomplir pour atteindre tel ou tel niveau supérieur, le nombre de gens errant à la recherche du petit conseil miracle qui leur manque pour arriver à jouer un morceau (alors qu'en vérité ils en sont à des années de dur travail) est assez inquiétant.
Passons donc en revue ces manières d'apprendre :
Le tuto sur YouTube
Bon, ici je vais défoncer une porte ouverte : La plupart des gens sont conscients qu'ils ne vont pas apprendre grand chose et reconnaissent se servir de ça pour apprendre un morceau "vite fait".
Quelques rappels tout de même :
- La vidéo n'est pas un prof, elle ne va pas vous montrer vos défauts pour que vous les corrigiez, vous ne pourrez corriger les défauts que VOUS allez perçevoir donc certaines personnes risquent d'avoir l'impression de bien faire les choses alors qu'elles vont être à côté de la plaque.
- Les morceaux sont souvent simplifiés et sont parfois bien loin de ce que l'artiste à joué sur l'enregistrement, ça aboutit souvent à ce genre de discussion avec un musicien plus expérimenté :
TutoBoy - "Ah ? Ça fait un mois que tu bosses ce morceau là ? Pourtant c'est facile je l'ai appris après une semaine de guitare, écoute : BLOING ... PLOING ... TRLOING "
HigherLevelGuy - " Euh... Comment te dire ? C'est pas du tout ce qu'il joue sur ce morceau, tu joues une version simplifiée pour débutant là..."
- Si vous vous contentez de ça pour apprendre votre instrument, il faut être cohérent et ne pas faire son Caliméro en soirée avec des phrases du genre : "Ouais... J'comprends pas... Ça fait 5 ans que je joue de la guitare et je ne connais pas mes notes sur mon manche..." Etc.
Le "jeux videau d'ou qu'on jou d'avèque ça guitard ai pa besoain deux proffe" (sic)
Je vais être clair : Le ludo-éducatif est une arnaque née dans les années 90 pour vendre des micro-ordinateurs et des logiciels. Jouer en apprenant ça fonctionne pour apprendre des choses basiques, donc ça marche très bien pour les animaux quand ils apprennent ou s'entraînent à chasser ou se battre (et ils jouent pas mal avec la nourriture aussi), mais pour apprendre des choses beaucoup plus complexes il faut obligatoirement décomposer, faire de la théorie pour être plus efficace en pratique, bref, des choses qui vont rendre le jeu vidéo moins attractif, moins vendable, donc ces parties importantes de l'apprentissage vont souvent être mises de côté.
Après, je ne dis pas, pour des enfants de moins de 8 ans qui ont en général des doigts pas très agiles, ça peut juste aider à dégourdir les doigts en attendant d'avoir l'âge de prendre de vrais cours.
Dans l'éventuel cas d'un logiciel de simulation de prof de guitare, l'IA (intelligence artificielle) n'est de nos jours clairement pas capable de gérer tous les paramètres nécessaires, je pense même que si les métiers de l'enseignement sont un jour remplacés par des machines, les autres métiers auront disparu depuis bien longtemps.
Les forums spécialisés guitare / basse
Je connais pas mal de très bons musiciens ou de luthiers qui m'ont raconté ne plus aller sur ce genre de forums parce qu'ils étaient constamment contredits par des types complètement à côté de la plaque. J'ai moi-même eu droit à des "N'importe quoi, moi ça fait 10 ans que je joue comme ça et ça marche" en conseillant quelqu'un sur une façon plus ergonomique de jouer une technique par des types qui avaient encore des défauts de jeu qui sont corrigés dès les premières semaines de cours avec moi.
Côté théorique et matos, j'ai pu voir jouer des bavards de forums qui n'arrêtent pas de parler de choses compliquées comme la substitution tritonique mais qui ne savent déjà pas faire une impro qui sonne sur une grille de blues ou d'autres qui ventaient les mérites de tel équipement super cher mais qui avaient un son ultra moche avec plein d'aigus et pas de corps en jouant avec.
Bref... C'est la magie d'internet, tout le monde est expert !
Pour le lecteur / utilisateur, les deux dangers sont d'avoir accès à des infos trop compliquées pour son niveau qui vont l'embrouiller ou le détourner de ce qu'il devrait bosser au point où il en est, et se complaire dans la lecture / discussion au détriment du temps passé à travailler l'instrument.
Le magazine spécialisé Guitare / Basse
Entre les bancs d'essais où le pire matériel a "un bon rapport qualité-prix" et où un modèle de guitare ou de basse "a un son fantastique" alors que dans la réalité pour exactement le même modèle, le bois peut avoir des grosses différences de propriétés acoustiques d'un instrument à un autre...
Les pages "pédagogiques" avec des portions de morceaux "à la manière de" parce que, problème de copyright obligeant, on ne peut pas mettre les vraies parties des morceaux ou les exercices sans précédent ni suite (progressivité) et qui vont donc mener nulle part... Les interviews dont le niveau dépasse rarement celles de sportifs et dont on ne peut pas vraiment tirer d'infos enrichissantes... ...Ce genre de magazine cible bien son public : Les gens qui débarquent.
Alors, ça peut être sympa à lire quelques années, au début de son apprentissage de l'instrument, certains articles peuvent vous permettre de briller lors de cocktails juste en en répétant bêtement le contenu, mais au niveau de la pratique instrumentale ça va vite être la pataugeoire...
Le prof super sympa qui vous laisse choisir les morceaux à travailler
Une grande partie du travail de prof d'instrument consiste au classement des morceaux par difficulté pour offrir une progression douce à l'élève, si l'élève s'occupe de cette partie du travail, on arrive facilement à un type de scénario où il va se retrouver à travailler des morceaux assez difficiles en à peine quelques mois et ensuite être bloqué au stade "j'y arrive presque" pendant des années, le "presque" étant la partie émergée de l'iceberg, et toutes les étapes qu'il aura sautées, l'énorme partie immergée...
Le plus malheureux dans tout ça c'est que si l'élève qui stagne a la présence d'esprit de changer de prof et en trouve un bon, il risque de tomber de haut en croyant qu'il a tel niveau parce qu'il a déjà bossé tel morceau avec son prof précédent, alors que non, il y avait plein de choses à travailler avant de s'attaquer à ce morceau et ça n'a pas été fait...
...Et là beaucoup de gens blessés dans leur amour-propre laissent tomber l'idée de prendre des cours, alors qu'ils auraient pu mettre leur orgueil au frigo pendant quelque temps et régler le problème avec travail et patience... Dommage !
La vidéo "pédagogique" du super virtuose
Malgré le défilement des décennies, la vidéo "pédagogique" du guitariste "qui joue super vite" détient le record de poussière accumulée sur VHS et DVD. Pourquoi ? Parce qu'il y a deux principaux types de personnes qui s'en servent :
- La personne qui n'a aucune méthode de travail, va faire un exercice de temps en temps, et donc à qui ça ne va quasiment rien apporter et qui selon l'équation bosser mal sans s'en rendre compte x temps passé sur un exercice = je ne suis pas doué va finir par laisser tomber... Bien sûr, aucune des vidéos de ce type ne comporte de passage sur la méthode de travail à adopter, ou alors c'est très flou...
- La rare personne qui va travailler méthodiquement pendant plusieurs mois uniquement sur ces exercices en pensant pouvoir passer à autre chose quand tout sera maîtrisé, ce moment tardant à arriver (oui, car certains de ces exercices vont nécessiter plusieurs années de pratique pour être exécutés correctement) pendant que d'autres aspects de l'apprentissage musical sont délaissés. Au pire la personne peut craquer et laisser tomber, au mieux elle peut persévérer et devenir une espèce de mutant comme le lanceur de javelot dans les 12 travaux d'Astérix, c'est à dire quelqu'un qui joue presque aussi vite que son idole mais a de grosses lacunes en rythme et/ou une oreille limitée et/ou des idées pas terribles quand il improvise, etc. Que pourra-t-il faire ensuite ? Travailler uniquement sur une de ses lacunes pendant que son niveau technique baisse ?
Je sais que c'est difficile d'avoir le recul quand on est en train d'apprendre ou qu'on est fan de la personne, mais ce genre de vidéos prend certains raccourcis qui vont vous handicaper par la suite, et au risque de me répéter : Une vidéo ne vous dit pas ce que vous avez mal fait et quand passer à l'exercice suivant, donc vous risquez de tourner en rond.
La masterclass
Une vraie masterclass, c'est génial : Des gens ayant atteint un certain niveau sont triés sur le volet, un virtuose avec un minimum de qualités pédagogiques vient pendant quelques jours pour écouter jouer les participants sur des morceaux qu'il leur a été donné à travailler quelques semaines auparavant, il peut ensuite leur donner des conseils personnalisés. Dans le cas où le participant a un prof pas très bon ou pas de prof du tout, ces conseils peuvent être des moments clés dans son apprentissage et éventuellement lui permettre de franchir un palier de progression. Dans le cas où le participant a un super bon prof, les conseils peuvent confirmer ceux du prof et redoubler la confiance de l'élève envers celui-ci, ainsi que sa motivation à travailler l'instrument.
Malheureusement, ça coûte cher et trouver des participants qui ne filent pas trop la honte à la structure organisatrice n'est pas évident, donc la plupart du temps on a droit à un "clinic" à la place.
Un clinic, ça se déroule comme ça : Un musicien ou un groupe (pas forcément réputé par une haute maîtrise instrumentale, un groupe "tendance" peut faire l'affaire) vient une poignée d'heures, joue quelques morceaux (quelquefois sur des backing tracks), 4 ou 5 maximum, ensuite le public constitué de fans pas forcément musiciens et de musiciens de niveaux divers, a le droit de poser des questions aux artistes (ça vole rarement haut et les gens ne se bousculent pas pour poser des questions en général), une troisième partie facultative peut être ajoutée où des volontaires peuvent venir sur scène pour faire une jam session devant ou avec le ou les artiste(s). Peuvent s'en suivre des conseils, mais en général, ils vont être génériques et très vagues, des trucs du type "il faut travailler plus", "Tu as un problème d'assise rythmique, travaille avec un métronome"... Bref, le clinic est assez pauvre pédagogiquement et est un mélange entre une rencontre avec les fans et la promotion des albums et/ou des vidéos "pédagogiques" ou autres méthodes d'une centaine de pages pour le public connaissant vaguement l'artiste (à grand coup de démonstrations techniques ou d'étalement de notions théoriques largement au-dessus du niveau moyen de l'auditoire).
Le stage de formation professionnelle d'un ou deux ans
Les premiers centres / stages de formation professionnelle sont apparus en France et Belgique au début des années 80, apparemment dans le but de palier à un manque de formation du musicien rock / jazz / variétés par rapport au musicien classique et de générer des petites écoles dans ces mêmes styles (partie qui a complètement foiré).
De l'extérieur on pourrait croire à une sorte de stage de perfectionnement pour musiciens avancés en vue de professionnalisation, mais le niveau des stagiaires est la plupart du temps complètement disparate, les conditions d'admission quant à elles correspondent plus à l'obtention d'un financement de la région ou à la faculté à payer le stage plutôt qu'aux qualités instrumentales des stagiaires (d'où les niveaux disparates). La plupart du temps, ce genre de formation délivre des attestations de stage (qui n'ont pas grande valeur) ou paye une adhésion à un organisme extérieur qui délivre des diplômes à la valeur discutable.
Ce type de stage est calqué sur d'autres stages de formation professionnelle finançables par la région, correspondant à des métiers complètement différents (selon moi, il faut 10 ans pour former un bon musicien pro et prof d'instrument en partant de rien), former un musicien pro en deux ans, bonjour le bâclage... Mais bon, tout le monde est content : L'organisme formateur récupère de l'argent public (le jour où il n'y en a plus, tout ce système se casse la figure), Brigitte Gouffre-à-fric qui travaille pour la région fait baisser les stats de chômage du gouvernement, Pascal Dans-la-lune, 30 ans, qui à force de se donner des coups de marteau sur les doigts a décidé de changer de métier et pense que le métier de musicien pro consiste à gratouiller sa guitare entre deux pétards, va vivre son rêve le temps du stage puis aller pointer au chômage, Corinne Naïve, 20 ans, qui pense que ce stage lui ouvrira les portes de la célébrité et qui dans 10 ans fera encore des animations / concerts / rock pour enfants dans les Picwic payés en Francs CFA.
Bref, dans la plupart des cas, je constate aussi que :
- Les stagiaires sont tellement brainwashés avec ce stage magique censé être le top du top qu'ils sont pour la plupart dans l'incapacité psychologique de prendre des vrais cours en en sortant.
- L'accent est tellement mis sur la scène et le statut précaire d' "intermittent du spectacle" pendant le stage que les gens qui en sortent donnent des cours de qualité médiocre (non préparés, non construits) parce qu'ils "font ça en attendant que leur carrière décolle", d'ailleurs les formateurs ont un peu le même discours : Quand on en regarde un dans le blanc des yeux et qu'on lui demande pourquoi il fait du bousin anti-pédagogique on a droit à un "Ah ben moi je ne suis pas prof, je suis INTERVENANT MUSICAL" (statut qui permet de ne pas être un prof compétent malgrè un très bon niveau instrumental et éventuellement de se faire payer les cours comme des prestations de musicien-intermittent [...Mais chut, c'est interdit...]).
- La nature même du stage (durée courte, formation accélérée/bâclée) fait que les ex-stagiaires ont tendance à faire la même chose (de l'accéléré, bâclé, saut d'étapes) à leurs élèves pendant quelques mois, voire des années pour les moins perspicaces.
- On peut s'interroger sur la dichotomie entre le fait que les formateurs aient besoin d'être formateurs pour vivre (en plus des quelques concerts, montages / démontages de scène, sonorisation d'artistes plus connus et autres joyeusetés qui incombent au gloubi-boulga de l'intermittence du spectacle) et le fait que les stagiaires ne soient pas formés à enseigner leur instrument : "Je fais ça depuis longtemps et j'ai besoin d'enseigner pour vivre mais toi qui démarres à peine, je vais te focaliser uniquement sur la scène".... Logique non ?
- Les régions où on a le plus de ce genre de centres de formation professionnelle, sont les régions où on a les plus hauts taux de chômage... Je pose ça là, vous en tirerez les conclusions que vous voudrez... Certaines de ces structures ont néanmoins commencé à palier à quelques uns de ces défauts en développant une petite école au cursus long, ouverte à tous, qui contraste avec leur stage "pro" super court, les élèves qui en sortent ont plus de chance de devenir des musiciens intéressants (même en restant amateurs) que les "pros" complètement bâclés et mentalement formatés qui sortent du stage de professionnalisation.
La section jazz de conservatoire
Avec un cursus d'en moyenne 6 ans, on a à faire au moins pire de la bande, mais:
- Comme pour les facultés de musicologie, le programme et le niveau d'exigence pour obtenir un diplôme ou une récompense est propre à chaque établissement, on peut donc rencontrer des non diplômés du conservatoire X qui sont d'un meilleur niveau que des diplômés du conservatoire Y, ce qui peut laisser perplexe sur la valeur réelle de la distinction.
- La section jazz est une sorte de greffon au conservatoire : Sauf exception, les élèves n'ont pas accès aux mêmes cours que les élèves de la section classique, et intègrent cette section jazz sur audition d'entrée ou pas selon l'établissement, ce qui veut dire qu'ils peuvent provenir de l'autodidactisme, d'écoles ou de profs privés, tous avec des niveaux ou des lacunes différents. Les élèves provenant de la section classique du même conservatoire sont en général des ré-orientés (mauvais résultats -> la porte ou la section jazz)... Ça fait un peu poubelle, non ? Il existe aussi des rares cas d'élèves évoluant dans les sections jazz et classique du conservatoire.
Malgré une image assez sérieuse, les cours sont vaguement structurés, la quasi totalité des supports de cours ne sont que des photocopies des "méthodes" d'improvisation de Jamey Aebersold ou des Real Books et autres New Real Books.
Quand il y en a à faire (c'est à dire quand les instructions du professeur ne sont pas juste "travaille ce morceau"), les exercices sont assez flous et rarement avec un précédent et une suite garantissant une évolution. On a droit à des instructions vagues du genre "Il faut écouter du Clifford Brown", "il faut faire des transcriptions", "il faut que tu apprennes à faire sonner les 9e", etc. Bref, on est loin d'une méthode d'apprentissage de l'improvisation construite, précise et surtout évolutive. L'impression que ça donne, c'est que les profs choisissent (consciemment ou pas) lors de l'audition d'entrée des gens débrouillards et/ou doués pour avoir le moins de pédagogie à faire (facile d'être le prof de quelqu'un qui progresse seul, il n'y a juste qu'à donner quelques conseils au lieu de fournir un vrai travail pédagogique).
Le système d'examens annuels consistant à jouer plusieurs morceaux devant un jury extérieur (ou pas) est lui aussi dans le flou artistique complet :
On a droit à quelque chose comme : Vous jouerez tel morceau, exposition du thème, 2 grilles de chorus, 2 grilles d'accompagnement.
Alors qu'on pourrait avoir le droit à : Vous jouerez tel morceau, exposition du thème, 2 grilles de chorus, 2 grilles d'accompagnement, vous jouerez dans le style Hard-Bop, vous devrez placer deux substitutions diatoniques, deux altérations du Ve degré (bref des figures imposées correspondant au niveau demandé).
Forcément le fait d'être dans le vague peut permettre à l'élève de partir dans des chemins qui feront que sa prestation sera difficilement évaluable par un jury, mais en plus elle laisse un flou complet au jury quant à la façon de noter (pouvant laisser place à la façon d'évaluer dite "j'aime pas ta gueule"). Ici aussi on forme les élèves à être de bons musiciens mais aucunement à enseigner.
Conclusion
Mon but ici n'est pas d'assassiner ces manières d'apprentissage, mais juste d'aider les élèves ou adeptes de ces modes d'apprentissage à garder les pieds sur terre, j'ai croisé des tas de gens qui après avoir travaillé telle méthode, être sortis de tel conservatoire ont cru qu'il fallait ensuite juste se débrouiller seuls alors que souvent un énorme travail non abordé par ces modes d'apprentissage restait à faire.
Le pire qu'un prof puisse vous dire, c'est : "Ça y est, tu sais tout, débrouille-toi maintenant.", car il y a toujours des choses à apprendre.